Dimensions pour un moule de violon : 370 x 220
Dimensions pour un moule d’alto : 490 x 290
Pour fabriquer un moule de violon, il est indispensable d’utiliser un matériau de bonne qualité, offrant une excellente stabilité dimensionnelle, une dureté suffisante pour ne pas s’user trop vite sous l’action accidentelle des abrasifs, et une bonne tenue à l’humidité pour ne pas gonfler dans les zones de collage des tasseaux.
Je vous propose 2 matériaux selon vos attentes :
– Un contreplaqué de bouleau de très bonne qualité, en 9 plis (12 mm) et 11 plis (15 mm), avec des couches bien jointives et adhérentes. Il se découpe et se travaille facilement sans trop s’ébarber. Il comporte en général une face claire et uniforme et une face un peu plus veinée. Il peut comporter quelques rapiéçages visibles en surface mais, lorsque c’est le cas, je m’arrange pour qu’ils tombent hors des zones de découpe du moule.
– Le Tricoya, qui appartient à la famille des MDF mais dont, à par l’aspect, les propriétés n’ont rien à voir avec le MDF vendu dans les magasins de bricolage. Il est composé de fibres de bois acétylées et agglomérées sous très haute pression par une colle hydrofuge très résistante et sans COV, ce qui lui procure des propriétés exceptionnelles :
– Stabilité dimensionnelles très supérieure à tout autre type de panneau de bois. Il ne se déforme pas et se découpe avec une extrême précision, sans s’écailler et avec un aspect parfaitement lisse.
– Résistance mécanique élevée dans toutes les directions grâce à sa haute densité et à la cohésion exceptionnelle de la colle.
– Insensibilité totale à l’humidité et aux variations de température. Il est spécifié pour durer plusieurs dizaines d’années au contact de l’humidité permanente. Il ne se voile pas et ne gonfle pas.
Choix de l’épaisseur 12 ou 15 mm :
Un moule plus fins en 12 mm permet d’accéder plus facilement aux contre-éclisses pour pouvoir les coller et les profiler confortablement. Un moule plus épais en 15 mm permet de mieux guider la verticalité des éclisses le long de sa tranche et favorise donc une plus grande précision géométrique des contours de l’instrument. A vous de faire votre choix en fonction de l’importance que vous accordez à ces critères. De façon générale, un moule fin convient mieux aux luthiers expérimentés ou n’ayant pas peur de créer des asymétries lors de la construction, et un moule épais offre plus de confort à ceux qui maitrisent moins bien le pliage des éclisses ou aux maniaques de la perfection dimensionnelle.
